L’intelligence artificielle transforme le métier de traducteur

Plus efficace  chaque jour, l’intelligence artificielle est de plus en plus utilisée pour la traduction de documents. Elle fait gagner en rapidité autant qu’en réduction des coûts. Les logiciels de traduction devenant plus fiables et plus précis, les entreprises ont davantage recours à l’IA. À un plus haut degré, elle promet un changement radical dans les prochaines années du métier de traducteur. 

Depuis quelques années, l’intelligence artificielle de traduction est de plus en plus développée. Ainsi, un système de neurones artificiels apprend au fur et à mesure grâce à des données codées l’imitation quasi-scrupuleuse du cerveau humain.

« Le logiciel est dotée de caractéristiques qui lui permet de développer des capacités humaines ou du moins la logique de fonctionnement du cerveau humain lorsqu’il s’agit de prendre des décisions » explique Jean-Claude Heudin, directeur du laboratoire de recherche de l’IIM (Institut de l’internet et du multimédia).

Du texte de départ au texte d’arrivée, plusieurs procédés permettent entre autres de fournir une traduction avec la plus grande exactitude que possible. Le programme examine et décortique le texte d’origine dans les moindres détails avant de l’envoyer au moteur de recherche de traduction. S’ensuit une application stricte des règles grammaticales, syntaxiques qui sont propres à la langue de base. Des algorithmes sont aussi utilisés pour épurer totalement la traduction et éviter d’éventuels problèmes. La ponctuation, quant à elle apporte  de la justesse à la traduction.

En 2016, Google a lancé “Google neural machine translation”, un mécanisme basé sur la traduction neuronale permettant la réduction d’environ 85% des erreurs et des non-sens relatifs aux recherches effectuées dans son moteur de recherche. Au japon, le IA faciliterait la traduction des textes littéraires.

L’avenir du métier de traducteur

Aussi avancée qu’elle puisse être, l’intelligence artificielle n’est pas encore à même de traduire  et de saisir certaines nuances, comme c’est le cas pour les abréviations et les dialectes. Elle est donc un logiciel limité et peut être utilisé comme palliatif, une relecture doit être effectuée  par un traducteur humain afin de valider l’authenticité d’une traduction automatique.

« Le rôle du traducteur professionnel va être de réaliser une vérification du texte pré–traduit automatiquement. Combiner la traduction automatique au savoir-faire d’un traducteur professionnel va garantir une lecture finale complètement intelligible à moindre prix ».  rappelle Fréderic Ibanez, CEO de Neurotrad.

Dayanne CODIO

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