
La réponse est qu’il est préférable de prendre deux doses d’un même vaccin selon Docteur William Pape qui reconnait toutefois, qu’il n’y a pas non plus d’évidence sur les effets indésirables de mélange de vaccins.
Des personnes s’inquiètent d’un éventuel retard dans l’arrivée prochaine de la deuxième cargaison de vaccins en Haïti. Ainsi la question de savoir si on peut prendre une injection autre que le Moderna se pose. Des spécialistes orientent les réflexions par leurs réponses.
Affirmant qu’aucune étude n’a été effectuée pour « vérifier l’efficacité du mélange des vaccins », le Dr. Jean William Pape, membre du conseil scientifique de l’OMS a déclaré dans Le Nouvelliste, qu’il est préférable de prendre les deux doses d’un même vaccin.
Expliquant « qu’il n’y pas non plus d’évidence sur les effets indésirables d’un mélange de vaccins », le docteur estime qu’il n’y a pas assez de données permettant de « justifier l’interchangeabilité des vaccins ».
« Cependant le plus grand danger serait de ne pas prendre la deuxième dose. Avec le variant Delta, il est conseillé de prendre toutes les doses du vaccin contre la Covid-19 », soutient-il.
Le comité consultatif national de l’immunisation, CCNI a affirmé le premier juin 2021, qu’une personne ayant reçu une première dose du vaccin à ARNm (acide ribonucléique messager) tel le Pfizer ou le Moderna devrait recevoir le même vaccin pour la deuxième dose. Dans ce cas-ci, l’un ou l’autre peut être pris en deuxième dose au cas où celui qu’on avait pris à la première injection venait à manquer.
L’étude à mener le CCNI a une telle conclusion a « révélé que ceux qui avaient reçu en première dose le vaccin AstraZeneca et en seconde dose le Pfizer présentaient une augmentation des anticorps IgG – que l’on trouve couramment dans le sang et qui jouent un rôle clé dans la création de cellules mémoires qui combattent le virus – qui était 30 à 40 fois plus élevée que dans un groupe témoin qui n’avait reçu qu’une seule dose d’AstraZeneca ».
D’un autre côté, les sites de vaccination continuent d’augmenter sur le territoire national. Actuellement, environ 35 sites sont disponibles pour mener la campagne vaccinale, selon une liste mise à jour par le ministère de la Santé Publique et de la population.
Esther LARRIEUX