Pour ce mois de juin 2021, la forêt amazonienne a subi une déforestation sur 1062 km2 de sa superficie contre 1043 km2 pour ce même mois l’an dernier. C’est ce que révèlent les données publiées ce vendredi 9 juillet 2021 par l’Institut national de recherches spatiales (INPE) bresilienne. Ce qui porte à 3609 km2 la surface de cette forêt, déboisée pour le premier semestre de 2021.
Les feux de forêt sont l’une des principales causes de ce déboisement. Pour ce mois de juin 2021, l’Amazonie a connu 2308 foyers d’incendie, 2.3% de plus comparé au mois de juin de l’année précédente. Toutefois, « les incendies de forêt en Amazonie sont pour la plupart criminels. Et sont directement liés à la déforestation, souvent causés par des agriculteurs pratiquant le brûlis sur les zones déboisées pour pouvoir cultiver ou faire paître le bétail. Les écologistes accusent d’ailleurs le gouvernement du président d’extrême droite Jair Bolsonaro, un climatosceptique notoire, de favoriser la déforestation en appelant à légaliser l’agriculture ou les activités minières dans des zones protégées », souligne le quotidien les Echos
Le phénomène de déforestation n’est pas nouveau dans la forêt amazonienne, mais il s’est empiré ces dernières années. « La déforestation en Amazonie entre 2000 et 2018 a atteint 513.016 km2, une surface aussi grande que l’Espagne, amputant de 8 % la plus grande forêt tropicale du monde », selon un rapport intitulé ”Amazonie sous pression”, du Réseau amazonien d’information socio-environnementale géographique (Raisg). Et selon les chiffres, publiés par l’INPE du Brésil, 11 088 km² de forêt tropicale ont été perdus entre août 2019 et juillet 2020, soit une hausse de 9,5 % par rapport à la même période l’an dernier.
L’Amazonie s’étend sur neuf pays (Brésil, Colombie, Pérou, Bolivie, Équateur, Venezuela, Surinam, Guyana et Guyane française). « Le Brésil concentre 62 % de la forêt amazonienne, mais plus de 85 % de la déforestation a eu lieu sur son territoire, avec 425.051 km2 déboisés de 2000 à 2018. La situation n’a fait qu’empirer depuis l’élection en 2019 du président d’extrême droite Jair Bolsonaro, favorable à l’ouverture de zones protégées et de territoires indigènes à l’exploitation minière et agricole, selon le journal Futura-science.
Graham G. HENRY
