
Mettant en garde le gouvernement contre les erreurs dans la gestion post-séisme de 2010, le réseau national de défense des droits humains(RNDDH) recommande que l’aide soit distribuée aux victimes en fonction des leurs besoins et dans le respect de leur dignité et en appelle au respect des règles de redevabilité.
Les pertes humaines et matérielles sont énormes après le passage du tremblement de terre du terre du 14 août 2021, le RNDDH en appelle au respect des règles de redevabilité humanitaire. Craignant que l’aide humanitaire n’atteigne pas la population affectée et que leur droit humain soit violé, le RNDDH exhorte “les responsables étatiques à éviter les erreurs de 2010, qui avaient débouché sur des cas flagrants de violation de droits humains et celles de 2018 où la population avait été totalement abandonnée jusqu’à se débrouiller elle-même pour se relever”, lit-on dans le rapport.
Dans son rapport, le RNDDH met en lumière le problème de sécurité que pourraient affronter les déplacés. Pour éviter des actions criminelles contre les victimes, l’organisation des droits humains, conseille les agents de la PNH d’organiser des patrouilles régulières dans les espaces publics où se trouvent les personnes affectées et ces espaces doivent être éclairés la nuit.
Pour le respect des droits des victimes, le rapport suggère que “l’aide doit être distribuée aux victimes en fonction de leurs besoins, les approches doivent être axées sur les droits et les distributions ne doivent pas porter atteinte à l’intégrité psychique et à la dignité des victimes”. Ceci dit, l’État haïtien doit mettre en place des mécanismes pouvant répondre aux besoins de la population.
Face à cette recommandation, le Premier ministre, Ariel Henry, répond positivement et compte prendre ses responsabilités. D’après lui, son gouvernement assura la gestion et la coordination de l’aide.
Pharah-Djine COLIN