
En Haïti, les plantes représentent la plus grande prévention et les premiers médicaments contre la maladie. En cas d’épidémie comme en cas de simple pathologie, les familles haïtiennes recourent généralement aux plantes, à la médecine traditionnelle. Chaque matin, on y boit du thé amer pour la prévention et chaque soir du thé sucré. L’eucalyptus, la citronelle, l’assorossi et le basilic sont parmi les plantes les plus prisées. Cet article vous fait découvrir leurs multiples vertus.
Plus traditionnelle qu’Haïti il n’y en a pas. À chaque maladie, son remède traditionnel. De nos jours, les Haïtiens font un retour à l’essentiel. « Nul besoin de se fier aux médecins. Les arbres sont là ! », soutiennent-ils. Pour cela, ils attribuent une importance particulière aux plantes naturelles fort de multiples guérisons constatées.
Laissez-vous tenter par la médecine traditionnelle haïtienne ! Tisane d’eucalyptus, d’assorosi, de citronnelle, de basilic. Une solution parfaite pour se mettre sur les rails. Ces plantes recèlent toute une multitude de nutriments utiles au bien-être du corps.
« Maux de tête, ballonnements, fièvre, mal de gorge, la nature est là pour guérir ! Dès que je ne me sens pas dans mon état normal, je demande à ma femme de me préparer une bonne tasse de thé. Pas besoin de trop dépenser chez un médecin », assure Marc, rude cultivateur dans la vallée de l’Artibonite.
Les plantes haïtiennes qui guérissent

« S’il ne fallait retenir qu’une tisane essentielle en cas de douleurs rhumatismales, ce serait sans hésiter celle d’eucalyptus. Voilà une bonne raison de se fier aux plantes naturelles », déclare Nadine, une jeune fille de 26 ans qui souffrait d’asthme.
Nombreux sont les scientifiques qui parlent des bienfaits de cette plante. Elle combat l’inflammation des voies respiratoires, les douleurs névralgiques, les ballonnements, les infections urinaires, purifie les poumons et contribue en grande partie à une bonne hygiène buccale.

Le basilic quant à lui possède de multiples vertus. Il lutte contre les infections virales, les douleurs d’estomac, les gaz intestinaux, aide à la sécrétion de bile. Considéré comme un antioxydant, le basilic aide à lutter contre l’apparition de certaines infections pathologiques et bactériennes.
Grâce à son arôme, à son odeur fraîche, sa saveur légèrement citronnée, il est un allié de choix dans la cuisine haïtienne. Riche en vitamine A, C, B9, en minéraux, fer, magnésium, calcium selon de nombreuses recherches scientifiques, le basilic maintient la peau encore plus jeune.

Ne faites pas attention à son goût mais plutôt à ses multiples vertus. En Haïti, c’est la plante toute trouvée en cas de guérison de la peau (blessures, brûlures, démangeaisons, infections.). Traditionnellement, les Haïtiens préparent des tisanes d’asorossi pour purifier le sang et réduire le cholestérol.
Aussi, les chercheurs d’un centre de cancer au Colorado (États-Unis d’Amérique) ont réalisé une étude dont les résultats montrent que boire de l’assorossi diminue le risque de cancer de l’estomac. Par ses effets fébrifuges, l’assorossi aide à calmer la toux et la fièvre.

Quoi de mieux qu’une bonne infusion de citronnelle pour apaiser les troubles digestifs ! Riche en vitamine B, la citronnelle réduit l’excès de sébum, augmente la circulation sanguine, et neutralise les radicaux libres.
La citronnelle est très appréciée pour son odeur fraiche et acidulée. Les Haïtiens l’utilisent pour embaumer les plats. Elle possède d’autres incroyables vertus comme pour la guérison de la fièvre et de la toux. Elle calme les douleurs d’articulation, purifie la peau, apaise le stress, l’insomnie, les entorses et les tendinites.
En Haïti, ces plantes aux vertus médicinales sont disponibles sous forme d’huile, d’extrait liquide ou de gélules. Elles se cultivent dans presque tout le pays notamment dans les départements du Sud et de l’Artibonite, du Nord.
Ces plantes haïtiennes qui guérissent sont cultivées et protégées à Jane Wynne Farm, une réserve naturelle abritant des plantes et des oiseaux typiquement haïtiens dont certains sont en voie de disparition.
Yvenaline PIERRE