Pour la promotion de l’investissement direct étranger en Haïti et l’encadrement des PME

Les investissements directs au développement sont en chute en Haïti passant de 75 à 30 millions de dollars entre 2019 et 2020. Plusieurs initiatives du gouvernement haïtien et de certains partenaires financiers internationaux tentent de redresser la barre et d’attirer les capitaux étrangers dans l’économie haïtienne.

Dans sa stratégie de relancer la croissance, générer des emplois et réduire la pauvreté dans le pays, l’un des points priorisés par le gouvernement haïtien est la « mobilisation des investissements ». En ce sens, les investissements directs étrangers (IDE), du fait de « leur impact additionnel attendu en termes d’amélioration de la qualité des produits et de transfert de technologie », se voient accorder une attention particulière.

Toutefois, en dépit des politiques favorables et des incitations fiscales pour attirer les investissements directs étrangers (IDE), ces dernières années, les taux d’IDE en Haïti sont faibles et en chute libre. Selon le rapport 2021 sur l’investissement dans le monde la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), les flux d’IDE vers Haïti ont chuté de 75 millions USD à 30 millions de dollars américains entre 2019 et 2020.

Pour redresser cette situation à laquelle fait face le pays depuis des années, les autorités et certains de leurs partenaires internationaux, mettent en place depuis un bon nombre d’années, des moyens pour attirer et favoriser l’investissement dans le pays. Notamment dans les petites et moyennes entreprises. 

En octobre 2020, le gouvernement haïtien et la Société financière internationale (SFI) ont tenu une consultation pour réformer et favoriser la création de zones économiques spéciales afin d’attirer plus d’investissements et de contrer l’effet négatif de l’épidémie de COVID-19 sur les flux d’IDE vers le pays.

De plus, « le Code des investissements haïtien garantit la liberté d’entreprise, la libre circulation des capitaux, et les mêmes droits et privilèges aux investisseurs nationaux et étrangers (sous réserve des dispositions relatives au permis de séjour). Le droit de propriété immobilière pour le besoin de l’entreprise est garanti à l’investisseur étranger et il n’est assujetti à aucune contrainte ou taxation en matière de remboursement de dettes contractées à l’étranger pour son investissement en Haïti ».

Encadrement des petites entreprises

Depuis mai 2019, le gouvernement américain a lancé dans le pays le programme Haïti INVEST par le biais de l’USAID. Ce programme de plusieurs millions de dollars vise à stimuler les investissements du secteur privé en Haïti. L’objectif est d’augmenter le flux d’investissement vers les petites et moyennes entreprises (PME) d’Haïti, en déverrouillant le potentiel du secteur privé pour qu’il puisse créer des emplois durables et produire la croissance économique.

Entre autres, depuis 2006, un Centre de facilitation des investissements (CFI) dédié à la promotion des investissements privés fut mis en place. À date, le CFI aurait facilité « la création de plus d’une centaine de compagnies, avec comme résultat la création de plus de 60 000 emplois ».

En 2012, un Centre du développement de l’entreprise et de l’entreprenariat (CDEE) fut mis en place. Sa mission est d’accompagner les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) dans leur formalisation et développement.

Des unités décentralisées du centre, dites Services d’appui aux entreprises (SAE), ont été mises en place dans les départements du pays. Leur mission principale est de fournir un soutien plus adapté aux besoins des MPME. Notamment dans « le renforcement des compétences techniques des entrepreneurs ; la promotion du respect des normes de qualité ; les recherches de financement ; et la facilitation de l’accès aux marchés locaux, régionaux et internationaux ».

Graham G. HENRY

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