Face à la peste porcine qui fait des ravages en République Dominicaine, les États-Unis interdisent toute importation de porcs dominicains sur le territoire américain. N’ayant encore enregistré aucun cas de contamination, Haïti renforce sa surveillance dans les postes frontaliers, les ports et aéroports ainsi que sa biosécurité dans les unités d’élevage.
Après avoir décelé la présence de la peste porcine africaine en République Dominicaine, les autorités américaines ont pris la décision d’interdire toute importation des porcs dominicains sur le sol américain en vue d’y éviter la propagation de cette maladie hautement contagieuse.
La présence de la maladie en République Dominicaine a été révélée par le laboratoire de diagnostic des maladies étrangères du département de l’Agriculture des États-Unis, par le biais d’échantillons prélevés dur des porcs sur le territoire dominicain.
Le Département des douanes et de la protection des frontières (CBP) du département américain de la Sécurité intérieure a informé qu’il veillera à l’augmentation de l’inspection des vols en provenance de la République Dominicaine en vue de s’assurer que ces produits n’entrent pas aux États-Unis.
En Haïti, le Premier ministre Ariel Henry a présidé une réunion de haut niveau avec les membres de son Gouvernement et des experts en santé animale en vue d’envisager des mesures nécessaires pour éviter la propagation de cette fièvre virale sur le territoire national. Selon les autorités concernées, aucun cas de peste porcine n’est encore révélé dans le pays. Toutefois, le ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR) à travers une note demande à la population haïtienne de rester attentive aux autres informations qui lui seront communiquées.
« Considérant les pertes que peut causer la peste porcine africaine (PPA) dans la production porcine et dans l’économie nationale, le MARNDR prend toutes les mesures nécessaires afin d’éviter le retour de cette maladie émergente et transfrontalière chez le cheptel porcin en Haïti », a précisé la note.
Le ministère propose entre autres de renforcer toute surveillance au niveau des postes frontaliers des ports et des aéroports et renforcer la biosécurité au niveau des unités d’élevage dans le pays, la réalisation des campagnes d’information et de sensibilisation de la population, plus précisément des éleveurs en vue d’appliquer les mesures restrictives contre cette maladie.
Yvenaline PIERRE
