Méconnu de certains et adulé par des générations: Qui est Émile St-Lot?

Émile St-Lot a marqué l’histoire de la diplomatie haïtienne. Grand tribun, homme de culture et excellent diplomate, il a été respecté et admiré au Conseil des Nations unies. Portrait de ce grand homme haïtien.

La nation haïtienne ne laisse jamais passer l’occasion pour témoigner la fierté des pages de son passé glorieux. Notamment, celle où Haïti a sonné le glas de la liberté en 1804, celle où elle a participé en tant que membre-fondateur de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) en 1945 ou encore quand elle s’est battu pour jouer un rôle clé dans l’élaboration de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) en 1948.

Quitte à cette dernière réalisation, elle est unanime à proclamer qu’elle le doit à Emile St-Lot, quand ce dernier a été au-devant de la scène internationale, hissant le porte-étendard de la contribution haïtienne, en qualité de rapporteur du Comité de rédaction de la DUDH.

Lors d’une cérémonie d’hommage, réalisée à l’occasion de la célébration en Haïti du 70e anniversaire de la DUDH, à Port-au-Prince, en la mémoire de l’ancien ambassadeur d’Haïti auprès des Nations-unies, le 10 décembre 2018, le Sénateur  Joseph Lambert, actuel président du reste du Grand Corps, a présenté Émile St-Lot comme un Haïtien authentique qui a défendu, avec ses « grandes valeurs intellectuelles et de la haute culture », les intérêts d’Haïti et de l’humanité. Pour le père conscrit du Sud-Est, St-Lot ‘‘a positivement marqué le peuple haïtien, mais encore le monde.’’

Emile, un citoyen du monde

Désigné comme rapporteur de la troisième commission de rédaction de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme entre 1945 et 1948, Émile St-Lot, fut le premier ambassadeur nommé d’Haïti auprès de l’ONU. En tant que tel, il a marqué son nom dans l’histoire de ce document emblématique ‘‘pour les droits de la personne humaine dans le monde’’.

Le gouvernement haïtien, le Sénat de la république d’où il a occupé le siège du département de l’Ouest, l’Office de la Protection du citoyen et les partenaires internationaux ont déjà réalisé plusieurs activités commémoratives en son honneur. La dernière en date est celle du 10 décembre 2018, réalisée au Parlement haïtien, à l’occasion du 70e anniversaire de la DUDH.

Le Sénat de la République témoigne d’un profond respect pour le journaliste et diplomate, St-Lot. Le 22 novembre 1946, sénateur de son état, il a signé la Constitution d’Haïti. Il a également signé la Déclaration historique de Droits de l’Homme à Paris avec l’ex-Première dame américaine Eleanor Roosevelt, rapportent les médias locaux, dont Le National.

Le sénateur Lambert de son côté, croit que son prédécesseur, Émile St-Lot, n’a jamais manqué les occasions pour faire valoir ses prises de position sur la tribune des Nations-unies. Il a surtout rappelé son vote combien important pour le compte du gouvernement haïtien, le 17 mai 1949, contre la résolution visant l’occupation italienne de la Lybie. Et en guise de reconnaissance, une rue de Tripoli porte son nom aujourd’hui encore.

Un modèle pour la jeunesse haïtienne

La Fondation Emmaüs pour la Défense des droits de l’enfant et du développement humain, une organisation œuvrant dans l’humanitaire en Haïti, estime qu’Émile St-Lot qui fut, tout aussi, avocat, professeur d’université et journaliste,  a fait son nom dans le monde et celui de son pays, Haïti, en « se mettant toujours au service de l’Égalite, de la Justice et de  la Dignité humaine ».

Pour madame Nelson de ladite fondation, « Mr. St-Lot fait sans doute partie de ces héros que le reste du monde nous envierait et il faut développer dans la jeunesse haïtienne son culte, ses croyances, et ses nobles réalisations car un peuple vit d’exemple glorieux ».

Clashisky D. LAROSE

Read Previous

Football : Le légendaire attaquant allemand Gerd Müller est mort

Read Next

Reconquérir le marché intérieur d’Haïti, une opportunité d’investissement dans le secteur agricole haïtien