
Au Venezuela, après s’y être abstenus aux dernières élections organisées par l’administration de Nicolas Maduro, les partis politiques de l’opposition du pays se sont décidés à participer aux prochaines joutes électorales prévues pour le 21 novembre 2021. Une décision adoptée suite aux pourparlers entre l’Opposition et le gouvernement vénézuélien tenus au Mexique sous la médiation de la Norvège.
Lors d’une conférence de presse organisée le 31 août à Caracas, la Table de l’union démocratique (Mesa de la unidad democratica, MUD) regroupant les partis de l’opposition, a annoncé leur participation aux élections pour les maires et les gouverneurs prévues pour le 21 novembre 2021.
Cette décision a été prise suite à des pourparlers entre le gouvernement de Maduro et l’opposition vénézuélienne tenus au Mexique le 31 août 2021 sous la méditation de la Norvège. En vue d’élaborer un calendrier électoral, les deux parties ont jugé nécessaire d’inclure des garanties institutionnelles en échange de la levée des sanctions internationales.
« Nous savons que ces élections ne seront ni équitables ni conventionnelles. La dictature a imposé de sérieux obstacles qui mettent en danger l’expression du changement par le peuple vénézuélien », a nuancé la MUD.
Alors qu’en 2015, la MUD était majoritaire à l’Assemblée nationale lors des élections, la plateforme qui regroupait ces partis a été exclue en 2018 du processus électoral par le Tribunal suprême de justice du Venezuela estimant qu’elle n’était pas un parti politique mais une alliance de partis.
Cela fait déjà trois ans que la MUD boycotte les élections. La première fois lors des élections de 2018 avec la réélection de président Nicolas Maduro et la seconde lors des élections législatives en 2020.
Le président Maduro peu avant l’annonce que la MUD pourra participer aux élections régionales, a promis que peu importe les résultats, il respectera toute victoire advenant du côté de l’opposition. « Celui qui gagne doit gouverner » , garantit-il.
Comprenant l’importance des élections pour le développement du pays, la MUD déclare comprendre les enjeux. « Nous comprenons qu’elles seront un terrain de lutte utile pour parvenir à la véritable solution à la crise grave que traverse notre pays : des élections présidentielles et législatives libres », confirme-t-il.
Rose L.FATAL