
La production du pétrole va être progressivement augmentée à partir du mois d’août. L’OPEP et ses dix alliés sont arrivés à cet accord, ce dimanche 18 juillet 2011, après l’échec de leurs négociations antérieures.
Les 23 pays membres de l’OPEP+ se sont mis d’accord, ce dimanche, pour ouvrir progressivement les vannes et passer à une production de 400 000 barils par jour d’ici à août, a annoncé l’organisation dans un communiqué.
Cette augmentation progressive vise à contribuer à la relance de l’économie mondiale pendant que la pandémie de Covid-19 s’atténue, indique le communiqué
Cette décision chemine dans le même sens que l’augmentation de la demande due à la diminution de la pandémie, a précisé l’Opep, qui s’est entendu pour évaluer le marché en décembre prochain.
L’accord trouvé repousse à décembre 2022 le plafonnement de la production initialement fixé en avril 2022. Changement de date qui n’a pas pu être effectué au début de juillet à cause d’un désaccord des autres membres avec les Émirats arabes unis qui voulait augmenter son volume journalier de production à 3,8 millions de barils.
La requête avait été rejetée notamment par l’Arabie Saoudite. « J’assiste aux réunions de l’Opep+ depuis 34 ans et je n’ai jamais vu de telle demande », avait réagi le prince émirati Abdelaziz à Al-Arabiya.
Entre fixation de quota et capacité de production des états membres
Cet accord conclu dimanche donne aussi naissance à un compromis sur l’augmentation du quota des Émirats arabes unis à 3,5 millions de barils par jour, qui prendra effet en mai 2022. Tout au profit d’Abou Dhabi qui a une capacité de production de 3,8 millions de barils par jour estimé en 2020, mais limité à 3,17 mbj depuis l’accord de 2018. Plusieurs autres états membres se verront aussi leur quota de production augmenté. Notamment : l’Irak, le Koweït, l’Arabie saoudite et la Russie.
Toutefois les normes de fixation de quota n’ont pas été révélées par le ministre Saoudien de l’énergie, Abdelaziz ben Salmane, qui soutient que cela fait partie « de la recherche de consensus ». La Russie met aussi l’accent sur la recherche de consensus. « La rencontre d’aujourd’hui confirme à nouveau notre volonté d’être constructif et de trouver un consensus » a déclaré le vice-premier ministre Russe Alexandre Novok sur une chaîne russe. Une hausse bénéfique pour la Russie ,selon lui, puisqu’il pourront produire 21 millions de tonnes de pétrole entre 2021 et 2022.
La stratégie des géants pétroliers
Les pays de l’Opep plus n’ont pas intérêt à maintenir une production excédent l’équilibre de la demande. Cela entraînerait un effondrement des prix comme a été le cas en en 2020. Donc la démarche la plus prudente serait de rouvrir progressivement la production d’or noir tout en gardant en tête l’objectif qui est de revenir au niveau de production d’avant la pandémie.
Cependant la reprise économique se révèle plus lente que prévue. Les géants pétroliers s’étaient entendus pour diminuer le marché de 9,7 millions de barils par jour et de le revendre progressivement au chiffre initial d’ici la fin du mois d’avril. Une date qui a été revue de plusieurs mois considérant la lenteur de la démarche en grande partie à cause des coupures occasionnées par la crise sanitaire.
En attendant la prochaine réunion, l’Alliance Opep plus devra jongler entre une reprise éventuelle de la demande bien que timide, un retour des exportations du côté de l’Iran et l’exposition au mécontentement des grands exportateurs comme l’Inde.
Marc Igor ALEXANDRE