L’OPC appelle à l’aide de GANRHI pour une enquête internationale sur l’assassinat de Jovenel Moïse

Peu confiant dans la capacité de la justice haïtienne à réussir le procès sur l’assassinat de Jovenel, l’Office de protection du citoyen(OPC) sollicite  de l’Alliance globale des institutions nationales des Droits de l’Homme (GANRHI la constitution d’une commission d’enquête imternationale sur l’assassinat à domicile du défunt président.

L’Office de la Protection du Citoyen (OPC) a demandé à l’Alliance globale des institutions nationales des Droits de l’Homme (GANRHI),  de l’aider dans le cadre de son appel ”à la solidarité internationale pour la mise en place d’une commission d’enquête internationale” autour du dossier de l’assassinat du feu président Jovenel Moise, en sa résidence privée dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021.

Dans une correspondance adressée au président du GANRHI, Freddy Carrión Intriago, le 9 août 2021, le protecteur du citoyen, Renan Hédouville, exprime les préoccupations de l’OPC concernant l’enquête ouverte par les autorités haitiennes dans le cadre de l’assassinat du président Jovenel Moise.

« Pas moins de 44 personnes ont été arrêtées et des avis de recherche ont été lancés à l’encontre de plusieurs individus pour leur implication présumée dans ce dossier. Des mercenaires colombiens recrutés, utilisés dans ce crime ignoble et révoltant ont été également arrêtés. Cependant, l’OPC demeure préoccupé et exprime sa profonde inquiétude sur la capacité de la justice haïtienne à faire toute la lumière sur cette affaire », indique le Protecteur du Citoyen dans la lettre.

« De 1995 à date, le système judiciaire n’a jamais été en mesure de conduire un procès criminel d’assassinat spectaculaire avec condamnation des accusés coupables à de lourdes peines qui pourrait servir d’action dissuasive pour les individus voulant commettre des actes répréhensibles au sein de la société », a-t-il ajouté.

L’OPC dénonce notamment la corruption dans le système judiciaire haïtien, principal cause de son inquiétude pour le dossier. « Le phénomène de l’impunité lié à la corruption a atteint une proportion, on ne peut plus, alarmante et inquiétante au niveau du système judiciaire », a-t-il déclaré.

De ce fait, l’OPC dit croire que « vu la dimension transnationale du crime perpétré sur le chef de l’État haïtien, la contribution de l’ONU se révèle importante pour la conduite d’une bonne enquête afin que tous les commanditaires, les auteurs intellectuels et matériels de cet assassinat crapuleux du Président Moïse soient identifiés et traduits en justice conformément au droit pénal international et au droit International des Droits de l’Homme ».

L’OPC affirme être entièrement à la disposition du GANRHI pour « participer à toute éventuelle audience ou session d’informations des organes compétents des Nations-nnies dont le Conseil des Droits de l’Homme, qu’il voudra bien faciliter, dans la perspective d’une meilleure compréhension du dossier ». Et dit compter vivement sur « la mobilisation du Réseau des Institutions Nationales des Droits de l’Homme du Continent Américain (RINDHCA) et d’autres régions de la planète dans sa campagne de plaidoyer contre l’impunité en Haïti ».

Graham G. HENRY

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