
Malgré la demande du gouvernement haïtien, le président Joe Biden n’entend pas envoyer des troupes américaines en Haïti. « Ce n’est pas à l’ordre du jour ».
Le président américain Joe Biden a refusé, jeudi 15 juillet 2021, la demande du gouvernement haïten, d’envoyer des soldats américains en Haïti. « L’envoi de troupes américaines en Haïti n’est pas à l’ordre du jour actuellement », a affirmé le président américain à Washington.
Cette requête des autorités haitiennes a été formulée dans le contexte de l’assassinat du président Jovenel Moïse en sa résidence privée le 7 juillet dernier.
Deux jours après, soit le vendredi 9 juillet 2021, le gouvernement haïtien avait demandé à Washington et aux Nations unies d’envoyer des troupes pour sécuriser des sites stratégiques, notamment les ports, les aéroports, et les terminaux pétroliers, de peur qu’ils ne soient sabotés.
« Après l’assassinat du président, nous avons pensé que les mercenaires pourraient détruire quelques infrastructures afin de créer le chaos dans le pays. Au cours d’une conversation avec le secrétaire d’État américain et l’ONU, nous avions fait cette requête », a affirmé le ministre chargé des questions électorales, Mathias Pierre.
Toutefois, cette demande vient d’être rejetée par les États-Unis. Joe Biden a annoncé que les États-Unis enverront des Marines en Haïti uniquement pour renforcer la sécurité de leur ambassade, et que l’idée de dépêcher des forces américaines vers Haïti n’était « pas à l’ordre du jour ».
« Nous dépêchons seulement des Marines à notre ambassade pour assurer la sécurité des agents sur place. Mais l’idée d’envoyer des troupes américaines en Haïti n’est actuellement pas à l’ordre du jour », a-t-il précisé.
L’une des plus célèbres interventions de l’armée américaine en Haiti remonte à 1915, suite à l’assassinat de l’ancien président haïtien, Vilbrun Guillaume Sam. Le président américain de l’époque, Woodrow Wilson, avait envoyé des troupes sur l’île, pour « rétablir l’ordre » et « maintenir la stabilité politique et économique dans les Caraïbes », raisons officielles avancées. Cette occupation militaire durera 19 ans jusqu’en 1934.
Graham G. HENRY