Les classements annuels des universités sont remis en question

Désapprouvés par des scientifiques  dès leur apparition et considérés « trop simplistes, les classements mondiaux annuels des universités  sont aujourd’hui remis en question,  étant estimés « faussés dans la majorité des cas ». Leurs critères d’évaluation sont inadéquats et ils sont influencés par des gestionnaires avec des méthodes peu loyales, selon les résultats d’étude de l’International Network of Research Management Societies(INORMS)  au Royaume-Uni.

Des doutes planent sur les classements mondiaux des universités réalisés annuellement. Elisabeth Gadd, présidente du groupe de travaill sur l’évaluation de la recherche de l’International Network of Research Management Societies et auteure de l’université de Loughborough, au Royaume-Uni a soigneusement analysé ces classements  avec son équipe.

Dans un point de vue publié en novembre 2020 dans la revue Nature, Elisabeth Gadd a annoncé avoir évalué puis classer les classements. Se basant sur leurs critères de transparence, de gouvernance et de validité des mesures, il a été conclu que le classement est faussé dans la majorité des cas.

En 2021, un article présentant les travaux d’Elisabeth Gadd  a réitéré et synthétisé les critères établis pour réaliser ces classements. Des experts de «L’université en 2030 pour la commission européenne» ont rapporté que  l’enseignement devrait surpasser les évaluations fondées sur des classements considérés «beaucoup trop simpliste».

Des critiques accusent des gestionnaires qui influenceraient les classements à travers des méthodes peu loyales. «Pour la science» en donne une illustration dans un article paru le 16 juillet 2021 disant que des gestionnaires « écrivent aux professeurs de leur université  afin d’obtenir des contacts internationaux dans l’objectif de les «intégrer à la base de données du classement du Times Higher Education, en Angleterre, qui inclut une partie fondée sur un sondage d’opinion».

Par ce moyen, ils font accroître la probabilité que les personnes qui auront à classer les universités connaissent bien la leur. D’autres gestionnaires modifient  l’administration de leurs universités afin de se conformer aux critères de classements, les impacts académiques pouvant en résulter sont négligés.

Par exemple, indiquer une adresse d’affiliation identique est suffisant pour améliorer la position d’une institution dans le classement Shanghai produit par une organisation indépendante, Shangai  Ranking Consultancy.

Dès leurs débuts, les experts en scientométrie et en évaluation avaient désapprouvé ces classements. Une position qui n’a pas freiné les doyens des universités qui s’adaptent afin de faire classer leur institutions parmi les meilleures.

Esther LARRIEUX

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