
Le vaccin AstraZeneca fait une fois de plus l’objet de suspension. Il pourrait sous peu être interdit aux personnes âgées de 60 ans et plus.
Un responsable de la stratégie vaccinale à l’Agence européenne du médicament (EMA), Marco Cavaleri a suggéré, dans une interview donnée au journal italien « La Stampa », d’abandonner le vaccin AstraZeneca pour les personnes âgées de 60 ans et se dit plus en faveur du vaccin Johnson & Johnson.
Le haut responsable de l’EMA a estimé qu’il serait judicieux de ne plus utiliser le vaccin AstraZeneca contre le Covid-19 pour des tranches d’âge plus exposées sachant qu’il existe d’autres possibilités. Il a proposé le vaccin Johnson & Johnson comme une meilleure alternative aux plus de 60 ans.
Contrairement au vaccin AstraZeneca qui repose sur deux injections à un mois d’écart, Johnson & Johnson est à dose unique. « Avec une seule dose, il est utile pour certaines catégories difficiles à toucher », a souligné M. Cavaleri. Donc « il est préférable de le réserver au plus de 60 ans » ajoute-t-il. Mais M. Cavaleri a remarqué qu’il reste un vaccin à adénovirus et prend comme support un autre virus, l’adénovirus.
Le vaccin AstraZeneca pourrait faire l’objet d’interdiction dans plusieurs pays européens. « C’est une option que de nombreux pays, comme la France et l’Allemagne envisagent à la lumière de la disponibilité accrue des vaccins à ARN messager », a fait savoir le responsable stratégique de EMA en réponse à la question portant sur cette possible interdiction.
De son côté, l’Italie vient de restreindre, ce samedi 12 juin 2021, l’utilisation du vaccin AstraZeneca aux personnes âgées de 60 ans et plus, en raison des risques liés à son utilisation pour les plus jeunes.
AstraZeneca de moins en moins utilisé
Ce vaccin mis au point par les chercheurs de l’Université Oxford, bien que présentant beaucoup d’avantages sur ses concurrents de Moderna et de Pfizer/BioNTech, parmi lesquels, la capacité d’être stocké à plus haute température, subit une baisse d’injection considérable, due aux problèmes de livraison et surtout à une réputation écornée.
De plus en plus, le vaccin d’AstraZeneca souffre d’une image dégradée. Il est déjà suspendu dans plusieurs pays à cause des rares cas de thrombose non encore élucidés.
Marc Igor ALEXANDRE