
Alors que le gouvernement fonce vers le référendum, la mobilisation se gonfle. Les acteurs de l’opposition continuent le débat pour faire échec au processus référendaire. Dans sa mobilisation pour le référendum, le CEP n’a pas été bien reçu dans certaines villes du pays.
Les opposants farouches du pouvoir en place à Jean-Rabel, ont mis à la porte la délégation du conseil électoral. A Hinche, la calamité du CEP n’est pas des moindres. Les membres de l’opposition locale ont rejeté une activité liée au référendum. La ville de Jacmel ne compte pas accueillir le référendum. Une structure composée d’avocats prend position contre cette initiative. Elle défie le CEP à ouvrir les bureaux de vote dans cette zone du Sud-Est. Pourtant, le porte-parole du CEP, Hubert Jean, a déclaré que 127 centres de vote ont déjà été évalués dans le département du Sud-Est. Par ailleurs, le Conseil Électoral Provisoire a pu sensibiliser la population capoise sur les prochaines votes sur la constitution.
Les acteurs politiques crachent leurs ressentiments sur l’organisation du référendum fixé pour le 27 juin 2021. Autrefois allié du pouvoir en place, Joseph Lambert veut contrecarrer l’initiative du référendum. Le sénateur de Jacmel invite la population à affronter le locataire du Palais Nationale. Il estime que le référendum est illégal. Le Secteur Démocratique et Populaire (SDP) a exprimé ouvertement son désaccord avec le processus référendaire. André Michel, porteur de cette branche de l’opposition, dresse une caravane de mobilisation contre le référendum.
Malgré les hostilités de plusieurs acteurs de la vie politique, le gouvernement maintient la date du référendum. Le Ministre de l’intérieur et des Collectivités Territoriales, Louis Gonzague Edner Day a réagit sur une station de la capitale sur le processus de vote pour la nouvelle constitution. Il a fait savoir que quiconque empêcherait la réalisation du référendum serait arrêté.
Outre, le premier ministre ad interim, Claude Joseph, met en place des dispositifs pour sécuriser les centres de vote. Le chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) monte un plan de sécurité nationale.
Dans une interview exclusive accordée au journal, le conseiller spécial du président Jovenel Moïse, Guichard Doré explique la nécessité d’une nouvelle constitution. Selon lui, plusieurs secteurs de la vie politique ont approuvé ce choix.
Toutefois, la propagation de la pandémie pourrait empêcher la réalisation du référendum à la date prévue.
Pharah-Djine COLIN