L’Allemagne et le FMI suspendent leur financement à l’Afghanistan

Moins d’une semaine après la décision des États-Unis d’interdire aux talibans d’avoir accès aux réserves monétaires de la Banque Centrale de l’Afghanistan, stockées aux États-Unis, l’Allemagne et le  Fonds monétaire international (FMI) ont à leur tour bloqué leur  soutien envers l’Afghanistan suite  à la montée illégitime  des talibans au pouvoir.

Le gouvernement allemand a annoncé, le 17 août dernier, l’interdiction des aides au développement qu’il fournissait à l’Afghanistan.  Selon le journal la Tribune, l’Afghanistan est considéré comme l’un des pays les plus pauvres de la planète et  l’Allemagne l’un des plus grands coopérants des Afghans. L’Allemagne verse environ 430 millions euros chaque année à l’Afghanistan.

Le Fonds monétaire international(FMI)  a  annoncé également  ce mercredi, la suspension de ses aides financières en faveur de l’Afghanistan, face  à l’incertitude qui règne autour des nouveaux dirigeants de Kaboul suite à la prise de contrôle des talibans.

« Comme toujours, le FMI est guidé par les vues de la communauté internationale », a indiqué une porte-parole. « Il y a actuellement un manque de clarté au sein de la communauté internationale concernant la reconnaissance d’un gouvernement en Afghanistan, en conséquence de quoi le pays ne peut pas accéder aux DTS (droits de tirage spéciaux, NDLR) ou à d’autres ressources du FMI », poursuit la porte-parole.

Ce 23 août 2021, l’Afghanistan devrait recevoir environ 340 millions de dollars de la FMI au titre de l’émission de nouveaux droits de tirage spéciaux (DTS), a fait savoir le président de la Banque Centrale Afghan, Ajmal Ahmadi qui a quitté le pays dimanche dernier : “Je ne sais pas si cette allocation se poursuivra”, indique-t-il dans un tweet.

La montée des talibans au pouvoir en Afghanistan le 15 août dernier ne fait qu’empirer la situation sociale et économique de ce pays. Bien que certains pays comme la Chine, la Russie, la Turquie et l’Iran se montrent ouverts aux talibans. Cependant en dépit des assurances, de modération et d’amnistie générale des nouveaux dirigeants du pays, certains pays occidentaux se méfient de ce qui peut arriver. Les États Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada et France particulièrement ont affiché leurs réticences et sursoient sur leur financement à l’Afghanistan.

Kesnel PREVAL

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