La virginité made in China : planche de salut ou atteinte aux bonnes mœurs ?

Commercialisé  par la société chinoise, Gigimo, l’hymen artificiel est la tendance qui continue de faire fureur sur internet. Intervention chirurgicale, poche de sang et pilules, les chiffres d’achats augmentent. La virginité n’est plus ce qu’elle était. Tous les recours sont  permis afin de se conformer aux règles sociales imposées.

Inventé dans les années 90 à Kyoto au Japon et mis en vente à la fin des années 2000, le kit de virginité  est de plus en plus accessible sur internet à  un prix dérisoire. L’hymenoplastie  qui était pratiquée dans la clandestinité a été  pendant longtemps l’unique moyen de reconstituer la virginité. Aujourd’hui, elle est remplacée  par un ensemble de gadgets plus rapides et moins couteux. Vendue dans un contenu feutré, la poche d’albumine permet alors de simuler la virginité et un liquide rouge est secrété  lors des rapports sexuels semblables au sang.

Conçus pour masquer un quelconque passé sexuel, les femmes chrétiennes, musulmanes, évangélistes ou issues de tous les autres secteurs sociaux revendiquant la sauvegarde de la virginité avant le mariage ont de plus en plus recours à cette opération.

Les gadgets de virginité sont de forme et de taille variées. Pour des prix allant de 30 à 120 dollars sur les sites d’internet américains et à 70 euros sur les sites européens : les offres pullulent. Le joujou sexuel est en grande demande dans les pays arabes et continue de gagner du terrain  dans les pays occidentaux où certaines familles sont encore très attachées aux valeurs traditionnelles selon Joseph Friedman de l’Associed Press.

Le principe

Qu’il s’agisse de la membrane plastique ou de la pilule, le procédé ne change pas. Il doit être placé à l’intérieur du vagin. Introduit dans le vagin, le gadget artificiel doit préalablement y rester  20 à 60 minutes avant le rapport sexuel. Il est ensuite humidifié par le mucus avant de se ramollir de sorte à être brisé pendant la pénétration.

Une pratique controversée

Entre médecins et patientes qui nient cette pratique, elle ne manque pas cependant de faire des vagues dans les pays islamiques. « La mise en marché de ce produit est une tricherie qui doit être interdite. Cet agissement porte atteinte aux valeurs de l’Islam. L’hymen une fois perdue ne peut être recousu », conteste vivement dans une fatwa, un des muftis membre des Oulémas de Rabat.

Si pour certains les gadgets doivent être interdits, pour d’autres par contre, ils peuvent être admis dans certaines circonstances. « L’utilisation d’un hymen artificiel peut être licite pour les femmes victimes de viol ou en cas de perte accidentelle de la virginité. Sans obligation d’en informer l’époux », a proposé Abdelbari Zemzami du parti de la renaissance et de la vertu dans une interview accordée à une agence en ligne.

Dayanne CODIO

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