La vice-secrétaire d’État américaine se rend en Chine

Les Américains et les Chinois vont faire leur première rencontre diplomatique depuis l’élection de Biden. La vice-secrétaire d’État de la diplomatie américaine se rendra en Chine les 25 et 26 juillet 2021  pour discuter avec le ministre des Affaires étrangères chinoises .

Le numéro deux de la diplomatie américaine, Wendy Sherman dans le cadre de sa tournée asiatique, ira en Chine plus précisément dans la ville de Tianjin, les 25 et 26 juillet 2021, où elle devra rencontrer le ministre des affaires étrangères chinois Wan Yi, a annoncé le département d’État dans un communiqué.

Depuis l’élection du président Joe Biden, c’est la première rencontre diplomatique des deux grandes nations. Une opportunité pour les États-Unis d’établir des ” échanges francs” et de ” promouvoir les intérêts et les valeurs américaines tout en gérant de manière responsable la relation” entre les deux géants mondiaux, a ajouté le département d’État.

Du côté de la Chine, un porte parole a confirmé la visite et a pris le soin de préciser les demandes des deux camps. Pour Washington, il s’agira “d’échanger aux sujets des relations bilatérales”, et Pékin demandera à son rival de ” cesser de s’ingérer dans les affaires internes de la Chine et de nuire aux intérêts Chinois.”

L’administration Biden avait déjà envoyé en Chine l’émissaire pour le climat, John Kerry,  afin d’engager des négociations sur la lutte contre le réchauffement planétaire, l’un des rares sujets qui suscite l’intérêt commun des deux rivaux.

Si en avril 2021, c’était Pékin qui exhortait le gouvernement américain à assumer ses  responsabilités, ce mardi, c’est autour de John Kerry de lancer un appel au “leadership ” chinois, qui tarde à réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Pékin réplique en assurant que ” la coopération entre la Chine et les États-Unis dans les domaines spécifiques est étroitement liée à la bonne santé globale des relations sino-américaines,” avait déclaré le lendemain un porte parole de la diplomatie chinoises, Zhao Lijian.

Le président américain voie la lutte sino américaine comme un bras de fer opposant l’autocratie à la démocratie, c’est d’ailleurs sur cela que porte sa politique étrangère et fait office de raison première à ses réformes économiques.

Quel espoir pour un accord sino-américain?

Les relations entre les deux géants mondiaux ne sont pas les plus tendres. Lors d’une réunion donnée en Alaska, mars dernier, le chef de la diplomatie américaine Anthony Bliken et ses homologues chinois n’ont fait qu’aggraver la situation déjà tendue. À  l’issue de cette rencontre, les deux parties se sont torpillées en soulevant chacun leurs désaccords, sur les droits humains, le sort de Hong Kong ou de Taïwan ainsi que sur les accusations américaines d’espionnage industriel.

Et depuis, le président démocrate multiplie sanctions et mises en garde pour dénoncer les exactions de son rival, notamment la répression des musulmans Ouïghours en Chine, qualifié de “génocide” par celui-ci, à laquelle s’ajoute les relations avec Hong Kong et les accusations de cyberattaques contre les États-Unis. La première puissance mondiale tente une stratégie d’hégémonie démocratique où elle encourage ses alliés Européens et asiatique à prendre part à la lutte.

La Chine pour sa part dénonce les « ingérences américaines » de même que le désir implicite de ces derniers de “maintenir la guerre froide et d’imposer leur propre démocratie au reste du monde.”

Les Chinois devront attendre,  le Japon, la Corée du Sud, pays alliés de l’Asie sans oublier la Mongolie, avant de recevoir la Vice-secrétaire à Tianjin.

Lors de cette entrevue, la vice-secrétaire “évoquera les sujets sur lesquels nous avons des graves inquiétudes au sujet du comportement de la Chine, mais aussi les sujets sur lesquels nos intérêts convergent,” a informé le département d’État.

La gestion de la crise sanitaire et la campagne contre le désarmement nucléaire sont deux points en plus de l’accord climatique dont l’administration Biden souhaiterait conserver la collaboration avec Pékin.

Avant de partir pour Oman le 27 juillet, la vice-secrétaire «  entend montrer à la République populaire de Chine ce que peut être une compétition responsable et saine », a assuré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse. “Nous sommes favorables à une compétition féroce, mais nous voulons qu’elle soit équitable et surtout qu’elle ne tourne pas au conflit”, a-t-il soutenu.

Marc Igor Alexandre

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