
Un investissement immédiat aux agriculteurs du grand Sud de la République d’Haïti dévasté par le séisme du 14 août 2021 s’avère une nécessité, selon la FAO. Elle dit avoir besoin de 20 millions de dollars pour aider les 920 000 victimes menacées par l’insécurité alimentaire.
Suite aux nombreux dégâts enregistrés dans le grand Sud après le passage du séisme et du cyclone Grace, un besoin d’investissement immédiat dans le secteur agricole s’est fait sentir. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO) annonce qu’elle est entravée par les faibles niveaux de financement pour ce travail essentiel dans ce secteur en Haïti.
« Environ 980,000 habitants des départements d’Haïti touchés par le séisme sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë (IPC Phase 3 ou plus, pour la période septembre 2021 – février 2022) », a informé la FAO.
Ce nombre comprend 320 000 cas plus urgents (IPC phase 4), clarifie le FAO. Provenant d’une analyse basée sur une population de 2.18 millions de personnes et a révélé que 29% sans besoin, 26% en stress, 30% en crise et 15% en urgence.
« Haïti a longtemps été vulnérable sur plusieurs fronts. Le tremblement de terre a aggravé les problèmes, détruisant les marchés, les routes rurales, les installations de stockage et de transformation, les laiteries et les systèmes d’irrigation la tempête tropicale Grace, qui a atteint Haïti quelques jours après le séisme, a causé des dégâts supplémentaires », soutient José Luis Fernández le représentant de la FAO en Haïti.
Le représentant rappelle que la saison de plantation d’hiver débutera en octobre et que, par ailleurs, les cultivateurs du grand Sud sont dans l’incapacité de produire et de fournir une récolte suffisante. Ce qui justifie la nécessité immédiate d’un investissement pour les agriculteurs.
Pour faire face à cette situation, la FAO dit avoir besoin de 20 millions de dollars pour répondre aux besoins les plus urgents. Selon l’organisation onusienne, cette somme devrait-être suffisante pour rehausser le capital de 32 milles ménages.
15 000 de ces ménages bénéficieront des semences et des fonds qui leur permettront d’étendre la récolte, ensuite 10 000 bénéficieront du petit bétail et 7 000 autres bénéficieront de la restauration des infrastructures endommagées.
Des travaux de réactivation de la pêche et de la pisciculture seront rétablis, une équipe de vétérinaires se déploiera dans les zones les plus touchées par le séisme, conclut le représentant de la FAO.
Kesnel PREVAL