Un vaisseau spatial d’un kilomètre de long dans l’espace ambitionne la Chine

La chine envisage de construire un vaisseau spatial 10 fois plus grand que la station spatiale internationale actuellement en service. Un projet perçu entre fiction et réalité par les Américains.

Selon des documents publiés par le département des mathématiques de la Fondation nationale des sciences naturelles de Chine (NSFC), la République populaire de Chine prévoit actuellement, de lancer un vaisseau spatial mesurant environ un kilomètre de long soit dix fois plus grand que la station spatiale internationale (ISS). Ce géant vaisseau spatial permettra à l’Empire rouge de réaliser des missions de longue durée et d’utiliser des ressources spatiales.

D’après le rapport de la NSFC, un budget de 15 millions de yuans (monnaie chinoise) équivalent de 2 millions d’Euros a déjà été alloué à la réalisation d’une étude de faisabilité du projet durant une période de cinq ans.  « Un tel vaisseau est un équipement aérospatial stratégique majeur pour l’utilisation future des ressources spatiales, l’exploration des mystères de l’univers et le maintien en orbite à long terme », souligne-t-il.

Les éléments du vaisseau seront construits sur Terre. Ensuite, ils seront lancés individuellement en orbite et assemblés dans l’espace.

La perception américaine du rêve chinois

Pourtant aux États-Unis d’Amérique, ce gigantesque projet chinois est encore perçu entre fiction et réalité. Certains spécialistes américains croient qu’il est possible de réaliser un tel projet mais cela reste toutefois difficile. « C’est fantastique, amusant à penser, mais pas très réaliste pour notre niveau de technologie », a expliqué le professeur d’ingénierie spatiale à l’Université de l’Illinois Michael Lembeck.

Par ailleurs, l’ancien responsable de la Nasa Mason Peck a posé un problème de financement au projet chinois.  En rappelant que la station spatiale internationale (ISS) lancée en 1998 ne mesure que 110 mètres et a coûté environ 150 milliards de dollars. « Je décrirais les problèmes ici non pas comme des obstacles insurmontables mais plutôt comme des problèmes d’échelle », estime-t-il.

L’ambition spatiale chinoise

Apres avoir posé un robot sur la planète Mars en mai dernier, l’ambition chinoise ne s’arrête pas là. Rivalisant Washington, Pékin pourrait devenir une hyperpuissance avec ce projet. Ce dernier pourrait lui permettre de remplir plusieurs fonctions comme celles de servir de télescope spatial, d’héberger des missions habitées ou encore de faire office de gigantesque centrale solaire où l’énergie serait envoyée sur Terre via des faisceaux micro-ondes.

Devenue un concurrent majeur dans le domaine spatial, l’Agence spatiale nationale chinoise (CNSA) a dévoilé trois stations spatiales dans le cadre du programme Tiangong. Deux ans de cela, la Chine est devenue la première nation à atterrir sur la face cachée de la Lune avec le rover Chang’e-4. Puis la deuxième nation à faire atterrir avec succès un rover sur la surface de Mars en mai 2021. Maintenant, elle ambitionne d’envoyer un ultra-vaisseau mesurant 10 fois plus que celui des États-Unis lancé en 1998.

Durant la période de la guerre froide opposant les États-Unis et l’URSS, la course à l’espace gagne un peu plus de terrain entre les puissances. La conquête spatiale s’intensifie depuis 1961 avec l’envoi dans l’espace du premier homme par la Russie. En riposte, le président américain, d’alors, John F. Kennedy avait dévoilé, en 1962, le nouveau programme spatial américain baptisé Apollon 2 et a atteint l’objectif en juillet 1969.

Christophane J. DORVIL

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