Face à la lutte pour le pouvoir qui prévaut en Haïti après l’assassinat de Jovenel Moïse, le président américain lance un appel à l’union entre les dirigeants politiques haïtiens.
En marge d’une réunion consacrée aux violences et aux armes à feu aux États-Unis, le 12 juillet 2021, le président américain Joe Biden a rappelé aux leaders politique haitiens la nécessité de s’unir pour le bien de leur pays suite à l’assassinat du président Jovenel Moïse, le 7 juillet dernier.
« Le peuple haïtien mérite la paix et la sécurité » et « les dirigeants politiques doivent s’unir », a-t-il exhorté depuis la Maison Blanche.
Une délégation américaine composée de représentants des départements de la Justice, de la Sécurité intérieure, du département d’État et du Conseil de sécurité nationale, a rencontré en Haïti le 11 juillet dernier, le Premier ministre démissionnaire Claude Joseph, et le Premier ministre désigné, Ariel Henry, lors d’une réunion conjointe, ainsi que le président du Sénat Joseph Lambert, « afin d’encourager un dialogue ouvert et constructif en vue de parvenir à un accord politique permettant au pays d’organiser des élections libres et équitables », a indiqué la porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, Emily Horne.
La visite de cette délégation a aussi mis en évidence le manque de clarté dans la future direction politique d’Haïti, d’après la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki. « Ce qui ressortait clairement de leur visite, aussi – je devrais dire, ce qui n’était pas clair – c’est à quoi ressemble l’avenir du leadership politique dans le pays. Et c’était un rappel à quel point il est vital que les dirigeants haïtiens se réunissent pour tracer une voie commune vers l’avant », a-t-elle souligné dans une conférence de presse le 12 juillet 2021.
À date le successeur du feu président Jovenel Moïse n’est pas encore officiellement désigné, et les trois hommes politiques rencontrés par la délégation américaine sont ceux qui ont le plus de chance d’accéder au poste de président provisoire.
Graham G. HENRY
