Objet de grandes préoccupations haïtiennes, le projet de référendum constitutionnel ne fait pas encore l’objet de décision officielle du nouveau Premier ministre Ariel Henry. Toutefois, le PM s’informe du processus d’élaboration de la nouvelle constitution.
Le projet de la nouvelle constitution attire le regard du nouveau Premier ministre haïtien, Ariel Henry. Dans le cadre de ses multiples discussions avec les acteurs de la vie politique et de la vie sociale en Haïti, il a rencontré les membres du Comité consultatif indépendant pour l’élaboration de la nouvelle constitution ce jeudi 29 juillet 2021. Comme le souligne la primature “il s’agit pour le chef du gouvernement de s’enquérir de l’état de ce projet qui sera au menu du dialogue national initié avec différents secteurs”.
Dans une entrevue accordée au journal Le Nouvelliste, Dr Louis Naud Pierre, membre du Comité consultatif indépendant, a confirmé l’intention du chef du gouvernement de prendre part à ce processus. Cependant, des modifications ont été apportées à l’ancienne version. Autrefois exclu dans l’élaboration de la nouvelle constitution, le Sénat y sera ajouté.
Avant l’assassinat du président Jovenel Moïse, le Comité consultatif indépendant (CCI) devait soumettre le projet final de la constitution et le rapport des travaux préparatoires le 31 juillet 2021. Pour finaliser le projet, il en manque encore trois séances de travail au CCI.
De son installation jusqu’à aujourd’hui, Ariel a déjà entamé des discussions avec les différents secteurs de la vie nationale. Dans une conférence de presse ce mercredi 28 juillet 2021, il a dévoilé son plan d’action. La réalisation des élections figureen tête de ses priorités.
Les élections générales et le référendum constititionnel sont prévues pour le 26 septembre 2021 en Haïti. À part ses défenseurs, ce référendum constitutionnel est boudé par tous les secteurs de la société haïtienne lesquels y voient un projet “totalitaire” à faire échouer. Également opposés à sa réalisation, l’administration américaine et le Core groupe le rejettent pour “manque, disent-ils, de transparence et de crédibilité”.
Pharah-Djine COLIN
