Un Premier ministre sans président assume le pouvoir exécutif de puis l’assassinat il y a un mois de Jovenel Moïse. Les trois noms les plus cités pour devenir éventuellement président provisoire de la République d’Haïti sont Mirlande Manigat, Edgard Leblanc Fils et Joseph Lambert.
Près d’un mois et quelques jours après l’assassinat du président Jovenel Moïse, la classe politique du pays n’arrive pas à se mettre d’accord sur qui doit effectivement gouverner la nation provisoirement, selon les prescrits de la loi haïtienne dans de tel cas. Ainsi plusieurs organisations et structures politiques de la société civile se positionnent sur le choix entre l’ancienne candidate à la présidence Mirlande Manigat, l’ancien sénateur Edgard Leblanc Fils, et l’actuel président du Sénat Joseph Lambert.
Des structures et organisations politiques de la société civile ont fait le choix de la professeure Mirlande Manigat pour diriger provisoirement le pays. Pour la concernée, ce choix est une bonne nouvelle, mais toujours questionné par certains citoyens vu la fragilité de la santé et l’âge avancé de la dirigeante politique. Élue sénatrice en 2006, Madame Manigat avait refusé de prêter serment en solidarité à son mari Lesly François Manigat à qui il a été refusé le second tour aux présidentielles de 2006 remporté par René Préval. Madame Manigat s’est heurtée contre la machine ‘’repons peyizan’’ 2010 lors des élections présidentielles où elle occupait la deuxième place au second tour des suffrages.
Parallèlement, l’ancien président de la 46e législature du Sénat, M. Edgard Leblanc Fils, a été aussi proposé pour ce poste par d’autres structures politiques du pays. L’actuel secrétaire général du parti politique ‘’OPL’’ était deuxième lors des élections présidentielles au second degré face au vainqueur M. Jocelerme Privert. Ayant la bénédiction de certaines structures politiques du pays. Edgard est considéré comme l’homme idéal pour organiser les élections générales et rehausser les institutions du pays.
Parmi toutes ces propositions, le président du tiers restant du Sénat, Joseph Lambert a été l’homme le plus apte à briguer le poste de président provisoire. La candidature de M. Lambert a été le plus légitime pour ce poste, selon certaines organisations politiques. Un accord politique a été trouvé entre les 10 sénateurs encore en poste et des partis politiques pour nommer et installer M. Joseph Lambert comme chef d’État provisoire mais qui n’a pas abouti suite à la désapprobation d’une commission étrangère.
Le premier Ministre Ariel Henry rejette la possibilité d’installer un président provisoire avant les élections. Une décision partagée par la communauté internationale.
Kesnel PREVAL
Source : https://www.lenational.org
