
48 heures après sa prise en charge du dossier d’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse, le juge d’instruction Mathieu Chanlatte est accusé de parti pris et de laxysme dans d’autres dossiers relatifs au défunt président, à ses proches et à ceux de son prédécesseur. Il est invité à se déporter du dossier pour faciliter que lumière soit vraiment faite sur le crime et justice rendue.
En plus d’être dénoncé dans les médias, le juge d’instruction Mathieu Chanlatte est invité à se déporter du dossier d’enquête de l’assassinat de Jovenel Moïse. Cet appel vient du Bloc des Avocats Engagés pour la Défense des Droits Humains.
D’après le dirigeant dudit bloc, Me Caleb Jean Baptiste, la vérité ne jaillira jamais avec le juge Chanlatte. « On ne saura jamais la vérité sur ce qui s’est véritablement passé dans cette affaire compte tenu de sa proximité avec le clan de Jovenel Moïse », craint-il.
« Tout ce que nous voulons, poursuit-il, c’est de connaitre la vérité sur l’auteur intellectuel de l’assassinat de l’ancien président, comment l’opération s’est déroulée et quelle a été la motivation derrière l’acte ».
Dénonçant comme les médias l’attitude partisane du juge Chanlatte dans le traitement des dossiers “Dermalog” (dont il était déporté) impliquant l’ex première dame Martine Moïse et le dossier “Sogener”, M.Caleb Jean Baptiste affirme qu’il a « bien peur que le juge Chanlatte ne se serve de l’assassinat du président pour attaquer et emprisonner des adversaires politiques du président ».
Par ailleurs, il a fait savoir que le magistrat n’avait rien fait contre l’ex première dame pour son application directe dans l’affaire Dermalog alors qu’il a, selon lui, persécuté le responsable du Sogener, M. Dimitri Vorbe.
Mettant en cause la crédibilité et l’honnêteté du juge Mathieu Chanlatte dans le dossier de l’assassinat du président, M.Caleb Jean Baptiste exhorte le juge à retourner le dossier à M.Bernard Saint-Vil, le doyen du Tribunal de première instance de Port-au-Prince.
Yvenaline PIERRE