
Des chercheurs ont crée un test qui détecte l’endométriose à partir de la salive de la femme. Fiable à 95%, il permettra de diagnostiquer plus facilement l’endométriose et la soigner à temps.
Un test salivaire pour détecter l’endométriose vient d’être mis au point ce mois de septembre 2021 par des chercheurs de l’hôpital Tenon à Paris. Présentant une fiabilité de 95%, ce test est une grande avancée offrant une lueur d’espoir aux femmes victimes de cette maladie tant « ravageuse/dévastatrice ».
Habituellement, le diagnostic définitif de l’endométriose suite à l’apparition des symptômes s’étend sur environ sept ans. La maladie faisant partie des « syndromes les moins bien diagnostiqués ». De ce fait, cette nouvelle méthode de diagnostique pourrait se révéler bénéfique pour les patientes par rapport à une prise en charge appropriée pouvant débuter à temps.
Ce test est une « innovation qui devrait transformer le diagnostic de l’endométriose » de millions de patientes dans le monde, a déclaré François Golfier, chef du service gynécologie et cancérologie du CHU de Lyon-Sud dans CNews. « Jusqu’à maintenant, pour dire à une femme si elle a ou pas la maladie, il faut souvent l’opérer car l’imagerie de référence, l’IRM, ne voit pas toutes les formes d’endométriose », a-t-il poursuivi.
En Haïti, le tableau est bien sombre. La quantité de femmes souffrant de ce mal négligé ou sous-estimé est très importante. Un article d’Ayibopost fait état de plusieurs femmes emprisonnées dans cette maladie. L’un des témoignages dépeint un quotidien douloureux.« Pour moi, souffrir d’endométriose, c’est avoir des crises de douleurs de plus de quinze jours par mois, c’est s’effondrer en pleine rue, affronter des fatigues chroniques, avoir des difficultés à marcher et se trouver dans un état de stress permanent », rapporte-t-il.
À travers des hashtag sur les réseaux sociaux, certains essaient d’attirer l’attention sur cette maladie mal connu qui pourtant hante le quotidien de plusieurs femmes.
L’endométriose est la présence des tissus semblable à la muqueuse en dehors de la cavité utérine. Elle peut provoquer des douleurs, de l’hémorragie, entre autres. C’est une « maladie gynécologique fréquente retrouvée chez 10% de femmes » dont près de 40% sont des femmes souffrant de douleurs pelviennes chroniques, particulièrementau moment des règles. De même qu’elle peut être asymptomatique, l’endométriose est susceptible de provoquer l’infertilité également.
Selon François Golffier, ce progrès scientifique pourrait aider à diagnostiquer certains cancers. « On prévoit d’explorer cette méthode pour détecter aussi des cancers gynécologiques», conclut-il. Tandis que l’entreprise Ziwig Health espère obtenir les autorisations nécessaires de commercialisation des tests.
Esther LARRIEUX