Des troubles menstruels causés par des vaccins anti-Covid

Retards des règles, douleurs plus fortes que d’habitude ou saignement plus abondant autant de troubles menstruels dont se plaignent des femmes en France après avoir été vaccinées contre le Covid-19. L’agence française de médicaments a recensé 229 cas pour le vaccin Pfizer, 36 pour Moderna. Elle y voit un  «signal potentiel » à porter au niveau européen, rapporte France info.

En France, plusieurs femmes ont partagé leurs inquiétudes par rapport à des troubles menstruels constatés après qu’elles ont reçu le vaccin anti-Covid. Certaines se plaignent de règles trop abondantes, d’autres, de douleurs excessives avec ou sans saignement, des retards dans leur cycle menstruel.

« Après ma première dose, je n’ai pas eu d’effets secondaires liés à mon cycle de menstruations. Par contre, à ma deuxième dose, au bout de dix jours, j’ai constaté des nouvelles règles, alors que ce n’était pas du tout habituel avec mes cycles, qui sont autour de 30 jours. C’est quelque chose qui n’était jamais arrivé en 12 ans de menstruations ».

L’Agence nationale de la sécurité du médicament  (ANSM) a classé les troubles menstruels survenus après certaines injections contre le covid-19 de « signal potentiel »  dans un point de situation sorti le vendredi 30 juillet 2021.

Suite à la dernière enquête de pharmacovigilance de l’ANSM sur les cas de troubles menstruels post vaccinal observés, incluant particulièrement les vaccins Moderna (Spikevax) avec 36 cas signalés sur 6,4 millions d’injections et Pfizer, 229 sur plus de 53 millions d’injections, le comité de suivi a  « considéré qu’il s’agit d’un signal potentiel qui va être porté au niveau européen », selon le rapport de l’Agence nationale de la sécurité médicale (ANSM). Sans y avoir apporté une certaine explication de causalité pour le moment.

Nasrine Callet, gynécologue, croit que le vaccin peut provoquer des dérèglements. Selon elle, se faire un vaccin revient à « déclencher une tempête immunitaire dans le corps pour que les globules blancs se défendent contre le virus ». Ce qui « crée une réaction inflammatoire qui peut aussi être située au niveau des organes gynécologiques, d’où les troubles des règles », a expliqué la gynécologue qui préconise, suite à cette hypothèse, de prévenir les femmes sur les éventuels conséquences liées à leurs règles.

Pour le président du syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (SYNGOF), professeur Bertrand de Rochambeau, il n’y a pas à s’alarmer.  Ces troubles menstruels ne sont « ni graves, ni dangereux », déclare-t-il. Soutenant le cycle menstruel comme « un phénomène variable », qui « peut être influencé par toutes sortes d’évènements extérieurs. Comme « le stress provoqué par l’injection ou les quelques symptômes grippaux qu’il peut provoquer sont notamment des déclencheurs potentiels de troubles du cycle menstruel », a-t-ilexpliqué.

Esther LARRIEUX

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