
Fait rarissime, plusieurs milliers de Cubains ont investi les rues ce dimanche 11 juillet 2021 pour revendiquer la liberté et crier à bas la dictature.
Le gouvernement cubain se dit déterminé à défendre la révolution quoi qu’il en soit tandis que Washington met en garde contre toute attaque policière contre la population.
Alliée de longue date du régime castriste, la Russie appelle à cesser toute ingérence étrangère dans les affaires internes de Cuba.
Coincé dans une crise économique aggravée par les sanctions américaines contre le pays et la pandémie de Covid-19 depuis plusieurs mois, les Cubains font face à de longues coupures quotidiennes d’électricité, de grandes pénurie d’essence et à une forte augmentation des cas de Covid-19 suscitant une crise sanitaire.
Reconnaissant la gravité de la situation, les autorités gouvernelentales s’insurgent contre tout alarmisme tendant à grossir voire caricaturer la réalité.
Le sentiment de désespoir à sortir de cette crise, la faim, le Covid-19 ont servi de catalyseur à ces manifestations. « Là, je sors tout juste d’une file d’attente. Ici, nous avons faim et il y a beaucoup de nécessité ! Alors, ça suffit la répression et la faim. On s’est toujours tu, on n’a jamais rien dit, mais ça suffit. Là, les gens n’en peuvent plus ! » colère une manifestante.
L’internet mobile l’un des moyens à la base de la mobilisation a été bloqué au milieu de la journée dans quelques ville du pays.
Pour rétorquer aux manifestants, le président cubain Miguel Diaz- Canel appelle en même temps les révolutionnaires à gagner les rues pendant qu’il accuse les américains d’être la cause des malheurs du pays.
Saonara AUGUSTIN.