
Il existe un lien «probable» entre les problèmes cardiovasculaires et les vaccins à ARN messager, d’après les indications de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué.
Des experts du comité consultatif mondial de l’OMS pour la sécurité des vaccins ont conclu, dans un communiqué datant du vendredi 9 juillet 2021, que «les données actuelles suggèrent un lien de causalité probable entre la myocardite et les vaccins à ARN messager».
Expliquant que des cas de myocardite -une inflammation de la couche intermédiaire de la paroi cardiaque appelée myocarde – et de péricardite -une inflammation et irritation de la membrane entourant le cœur, la péricarde – ont été signalés dans plusieurs pays, l’OMS précise que «les cas rapportés sont généralement survenus dans les jours qui ont suivi la vaccination, plus fréquemment chez les jeunes hommes et plus souvent après la deuxième dose de vaccins à ARN messager contre le Covid-19»
Les experts rassurent que l’évolution immédiate de ces effets secondaires suite à la vaccination est «généralement légère et répond aux traitements». Les chercheurs ont annoncé «un suivi en cours» afin de «déterminer les effets sur le long terme».
Toutefois, l’Organisation mondiale de la santé souligne que «les avantages des vaccins à ARN messager l’emportent sur les risques en réduisant les hospitalisations et les décès dus aux infections au Covid-19».
Les ARN messager ou ARNm, ou acide ribonucléique messager sont comme «des copies, de molécules chargées de transmettre l’information codée dans le génome humain, pour permettre la synthèse des protéines nécessaires au fonctionnement de nos cellules».
Un vaccin à ARNm incite nos cellules à «fabriquer elles-mêmes le composant contre lequel l’organisme va apprendre à se défendre». Concrètement, on administre un ARN messager correspondant au plan de fabrication d’une protéine ciblée au patient. Et sans provoquer de maladie chez ce dernier, son organisme s’entraîne à lutter contre elle.
Esther LARRIEUX