Au Canada, les audiences d’extradition vers les États-Unis de Meng Wanzhou, une responsable de Huawei ont pris fin ce jeudi 17 août 2021. La juge Heather Holmes annoncera la date du verdict le 21 octobre prochain. Entre-temps, la fille du fondateur de Hauwei restera en résidendence surveilée.
Près de 1000 jours de bataille judiciaire et de combat diplomatique, la justice canadienne a finalement fermé le dernier point des audiences d’extradition vers les Etats-Unis de Madame Meng Wanzhou directrice financière du géant chinois Huawei. Le date du verdict sera connue en octobre prochain, a confirmé la juge Heather Holmes devant ka Cour suprême de Colombie-Britannique..
Arrêtée en décembre 2018 à Vancouver sous la demande de Washington, Meng Wanzhou, âgé de 49 ans, fille de Ren ZhengFei fondateur du mastodonte des télécoms a été accusée de fraude bancaire par les États-Unis.
La directrice financière du géant des télécoms est accusée par la justice américaine d’avoir menti à un cadre de la banque HSBC en 201 lors d’une rencontre à Hong Kong sur des liens du groupe chinois et une filiale du nom de Skycom qui vendait des équipements à l’Iran.
Elle n’a pas « trompé » la banque puisque celle-ci n’a enregistré aucune perte financière ni risque de perte pouvant constituer une fraude, ont déclaré les avocats de Madame Meng. Ils estiment que l’abus de procédure a violé les droits garantis par la charte (canadienne des droits et libertés) à leur cliente. « La seule façon de réparer ce préjudice c’est d’arrêter l’extradition », a plaidé ‘’Huawei Canada’’ dans un communique diffuse peu après la fin des audiences.
« Personne n’a reçu une audience d’extradition plus juste que Mme Meng » ce mercredi, selon Robert Frater représentant du procureur canadien. Les abus de procédure ont été niés par les autorités canadiennes et américaines. Les avocats du gouvernement canadien plaidant au nom des États-Unis ont ainsi affirmé qu’il y avait suffisamment d’éléments de preuves pour que Mme Meng soit extradée puis jugée par la justice américaine.
Lors d’une conférence de presse, Hua Chunying porte-parole de la diplomatie chinoise considère l’affaire comme politique et accuse le Canada d’être complice des Etats-Unis. «Le véritable objectif est de réprimer les entreprises chinoises de haute technologie et d’entraver le développement technologique de la Chine», ajoute-t-elle. «Nous appelons le gouvernement canadien à montrer son esprit d’indépendance (vis-à-vis des États-Unis), à réparer son erreur immédiatement et à libérer Meng Wanzhou», poursuit-elle.
En cas d’appel, la procédure pourrait durer encore plusieurs années. Portant un bracelet électronique, Wanzhou vit sa liberté dans sa magnifique propriété à Vancouver.
Saonara AUGUSTIN.
