La poétesse de 23 ans Amanda Gorman qui avait brillé à l’investiture de Joe Biden par son poème «The Hill We Climb » se voit présidente des États-Unis en 2036. Elle compte se donner des mentors expérimentés comme Nancy Pelosi et Hilary Clinton et se prépare à briguer le poste convoité à l’horizon projeté.
La poétesse Amanda Gorman a dévoilé ses ambitions de devenir présidente des États-Unis un jour, lors d’une interview pour le Wall Street Journal.
Amanda Gorman se voit comme une jeune leader aux yeux de tous après son captivant et remarquable poème intitulé « The Hill We Climb » littéralement traduit par « la colline que nous escaladons » déclamé lors de l’investiture du président Joe Biden le 20 janvier dernier. Maintenant, la jeune femme de 23 ans déclare vouloir se présenter à l’élection présidentielle américaine en 2036. Fort de sa popularité aux États-Unis, elle projette de faire campagne sur ses idées personnelles sans dépendre d’un parti.
En ce sens, Gorman compte prendre pour mentor des personnalités qu’elle est amenée à croiser. « Parler à des gens comme Hillary Clinton et Nancy Pelosi m’a fait comprendre que je n’avais pas besoin de changer qui je suis pour devenir une leader », a expliqué la jeune poétesse.
Son intérêt pour la politique a commencé dès l’âge de 11 ans après une remarque de l’un de ses professeurs. Dès lors, il semble que cette remarque n’est jamais sortie dans la tête de la jeune diplômée de Harvard en sociologie. « Quand j’étais à Harvard, je me disais que j’aurais peut-être besoin de choisir une voie plus classique en me disant : « Ok, je vais aller à l’école de droit et ensuite peut-être me présenter pour une élection locale” », expliquait-elle dans un entretien au Wall Street Journal.
La poésie comme arme politique
En tant que poète, la plume d’Amanda se concentre sur les questions d’oppression, de féminisme, de race et de marginalisation, ainsi que sur la diaspora africaine. La poétesse voyait au départ en sa poésie un pont de passage pour son entrée en politique.
En ce sens, elle en déduit que les mots seraient ses « meilleurs alliés pour la suite ». « Tout ce que je peux espérer, c’est que ma poésie est ce qui donneront aux gens le langage de l’espoir par lequel ils pourront commencer à se sauver eux-mêmes », a-t-elle souligné au Wall Street Journal.
Amanda Gorman et son parcours
Née le 7 mars 1998, Amanda Gorman est originaire de Californie et a grandi à Los Angeles avec sa mère ainsi que ses deux frères et sœurs. Elle a fréquenté l’école privée New Roads à Santa Monica, de la maternelle à la terminale. Elle a également étudié la sociologie à l’université Harvard.
La brillante sociologue a raflé beaucoup de prix dans sa jeune carrière. En 2020, Amanda Gorman a obtenu son diplôme en sociologie à l’université Harvard.En 2017, elle a été sacrée première lauréate du prix de jeune poète américain. En 2014, elle a été choisie comme jeune poète lauréat de Los Angeles.
Amanda Gorman a publié en 2015 un premier recueil de poèmes aux éditions Urban Word LA 5, titré « One for Whom Food Is Not Enough ». Elle est la fondatrice et la directrice exécutive de l’association One Pen One Page. Une association proposant aux jeunes défavorisés des programmes de création littéraire gratuits. Elle a également écrit un hommage aux athlètes noirs pour la marque Nike. Elle a conclu un accord avec Viking Children’s Books pour la rédaction de deux livres d’images pour enfants.
En 2018, son poème « In This Place (An American Lyric) » a été exposé par La Morgan Library and Museum aux côtés d’œuvres de la poétesse et femme de lettres américaine, Elizabeth Bishop. Vu son jeune et remarquable parcours, la jeune poétesse a été ensuite choisie en 2020 par l’équipe de Joe Biden pour lire un poème lors de l’investiture du nouveau président américain.
Sa prestation, lors, lui a valu la reconnaissance internationale. Depuis, les éditeurs du monde entier s’arrachent les droits de traduction son son poème « The Hill We Climb », déjà en plusieurs langues.
« Je pense que pour vous rapprocher de l’impossible, vous devez d’abord faire comme s’il était atteignable », a-t-elle estimé dans un entretien au Wall Street Journal.
Jodania N. MARCELIN
