
Les talibans au pouvoir en Afghanistan depuis dimanche dernier ne pourront pas utiliser les 9,4 milliards de dollars détenus en réserve par la banque centrale afghane. Les États-Unis leur en ont bloqué l’accès ainsi qu’au soutien financier du Fonds monétaire international(FMI) en attendant d’évaluer leurs agissements à la tête du pays.
L’accès aux réserves monétaires de la banque centrale cfghane détenues par les États-Unis et les soutiens financiers du Fonds monétaire international(FMI) sont bloqué aux talibans. Sans financement, les talibans pourraient se voir affaiblis, et le peuple afghan pour sa part pourrait se refugier dans les bras de la Russie et la Chine, remarquent les observateurs.
« Les actifs de la Banque centrale que le gouvernement afghan possède aux États-Unis ne seront pas mis à la disposition des talibans », a déclaré un responsable américain pour démontrer le poids des États-Unis dans la gestion de l’économie afghane et les contraintes qu’aura la nouvelle rébellion talibane.
Avec les talibans au pouvoir, l’aide prévue pour l’Afghanistan par le FMI et la Banque mondiale pourrait être bloquée par les États Unis. Cette même situation s’est produite au Venezuela car le gouvernement de Maduro était illégitime pour les Américains. Les réserves monétaires brutes de la Banque centrale afghane détenus par les États-Unis, s’élevaient à 9,4 milliards de dollars à la fin du mois avril avant que la ville soit assiégée par les talibans, selon le Fonds monétaire international (FMI).
Ce contrôle américain des réserves monétaires afghanes permet aux États-Unis de pressurer les talibans ensuite d’entraver le processus de construction d’infrastructures et la gestion du quotidien des Afghans, a rapporté le journal Marianne.
Parallèlement l’Ambassadeur russe à Kaboul M. Dmitri Jirnov s’est entretenu le mardi 17 août 2021 avec un représentant des talibans, l’ambassadeur a fait savoir à la télévision russe Rossiïa-24 que les conquérants « se comportent de manière responsable, civilisée ».
D’un autre côté le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov souligne un « processus positif en cours dans les rues de Kaboul où la situation est calme et où les talibans assurent l’ordre public ».
Le chef de la diplomatie russe en a profité pour critiquer sévèrement les vingt années de la présence politico-militaire américaine en Afghanistan. « C’était une fois de plus une tentative d’imposer au monde ses propres valeurs, en ignorant les traditions pluriséculaires d’autres pays », fustige-t-il. Ces déclarations sonnent fortement, comme un témoignage donné aux insurgés afghans.
À la fin du mois de juillet 2021, une délégation talibane avait rencontré à Pékin, le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi. Lors de cette rencontre le ministre, les talibans avaient promis que le sol afghan ne serait jamais utilisé comme base d’attaque contre la Chine.
Kesnel PREVAL