Afghanistan : Biden savait ! Le retour rapide au pouvoir des talibans n’était pas une surprise

L’administration du président Joe Biden avait été alertée, dès le début du mois de juillet, des risques d’un effondrement du pouvoir de l’État afghan et pressée d’évacuer les réfugiés face à cette imminence, rapportent plusieurs médias américains ce vendredi 20 août 2021.

Un memo classifié avait prévenu le gouvernement américain d’une reprise du pouvoir par les talibans. Selon ABC News, ce memo classifié aurait été envoyé le 13 juillet dernier au secrétaire d’État américain, Antony Blinken, recommandant hautement à l’administration de Biden de procéder à l’évacuation des refugiés en Afghanistan face à l’imminence de la victoire des talibans.

Accusé d’être responsable des agissements des talibans en Afghanistan, le président américain et son administration se défendent en estimant  que personne ne penserait que la capitale ne serait tombée aussi rapidement sous le pouvoir taliban. Une information que certains médias américains ont démentie avançant que depuis le mois de juillet plusieurs diplomates et agents américains auraient avertis le gouvernement américain de ce retour rapide au pouvoir.

Cette conviction était presqu’unanimement partagée par les membres de l’administration Biden, confie une source au sein du secrétariat d’État citée par ABC News. En effet, sans bataille ni affrontement, Kaboul a chuté et est tombé aux mains des talibans depuis le dimanche 15 août 2021 avec la fuite du président Afghan.

Le media Axios a rapporté que les taliban affirment de plus en plus leur pouvoir en s’accaparant des matériels militaires fournis par les États-Unis à l’armée afghane. « Les Taliban auraient déjà mis la main sur des dizaines de Humvees, des avions, des hélicoptères, des lunettes de vision nocturne et des drones », précise Axios.

Craignant que ces matériels soient remis aux Chinois ou aux Russes, le gouvernement américain envisagerait  des opérations de bombardement contre les plus gros équipements laissés sur zone. Une décision qui pourrait être  assez compromettante pour les États-Unis, et entraver l’évacuation des refugiés à l’aéroport de Kaboul.

Les déboires de ce départ des troupes américaines de l’Afghanistan divisent même au sein du camp républicain. Les condamnations des capitales occidentales se multiplient. Certains dirigeants parlant de « honte pour l’Occident », « d’irresponsabilité ». L’ancien président Trump qui avait planifié le retrait de troupes américaines allant jusqu’à signer un accord en ce sens avec les talibans, a appelé Joe Biden à démissionner de son poste de président.

Sovensky W. JOSEPH

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