
Les réseaux sociaux s’embrasent par le fait d’une rumeur faisant croire qu’une autre pathologie baptisée Covid-22 va occasionner encore plus de morts et de victimes que la pandémie de Covid-19. Il s’est avéré que ce n’était qu’une confusion.
Des rumeurs circulant sur les réseaux sociaux véhiculent un message selon lequel un nouveau variant baptisé Covid-22 serait plus terrible que le Covid-19 et ses variants déjà connus. Ceci est l’œuvre d’une mésinterprétation d’une affirmation de l’immunologue suisse, Sai Reddy lors d’une interview accordée au média suisse en langue allemande Blick.
L’immunologue répondait à une interrogation sur l’évolution possible du Coronavirus ainsi formulée par le journaliste : « La prochaine étape est une combinaison (du virus, ndlr) ? » – « C’est inévitable. C’est la prochaine phase de la pandémie lorsque Beta ou Gamma deviennent plus infectieux ou que Delta développe des mutations d’échappement. Ce sera le gros problème de l’année à venir. Le Covid-22 pourrait être pire que ce à quoi nous assistons actuellement » a-t-il répondu.
Notons que Sai Reddy était préalablement intervenu sur l’évolution actuelle du virus en ces termes : « En raison du programme de vaccination, la plupart des mesures restrictives ont été levées. Les non-vaccinés sont donc beaucoup moins protégés. Et la variante Delta est beaucoup plus contagieuse. Ce n’est plus le Covid-19. Je l’appellerais Covid-21 ».
Le professeur Sai Reddy déplore l’erreur de traduction qui a créé tant de panique sur internet et a rectifié : « Pour que ma déclaration soit claire, je veux dire que je crois que le Covid en 2022, particulièrement au début de l’année (janvier à mars), a une chance d’être pire que cette année ».
« Pour dire cela, je me base sur plusieurs éléments : l’émergence du variant Delta avec une transmission plus élevée, l’émergence et la propagation potentielles de variantes qui présentent des mutations pouvant mener à l’échappement de certains anticorps neutralisants, ou encore un relâchement des restrictions qui facilitent la transmission du virus, comme les repas en intérieurs, les concerts etc etc. Mais surtout une proportion importante de personnes non vaccinées en Suisse, ainsi que dans d’autres régions d’Europe », argumente le professeur Sai Reddy.
Esther LARRIEUX